• C'est encore avec dans la tête le hurlement de ce loup que j'ai continué mon chemin.

    Cinq minutes plus tard, j'étais arrivée en haut de cette horrible côte et en vue d'Almaden (589 mètres d'altitude).

    Son territoire se trouve dans le parc naturel de la Sierra Norte de Séville.

    Almaden compte environ 1580 habitants. C'est aussi une bourgade aux maisons blanches

    Une de ses spécialités est la charcuterie et le jambon ibérique.

    Ses rues sont toutes orientées est-ouest.

    Le lieu est connu depuis le néolithique et

    La présence de mines d'argent, de cuivre et de marbre a attiré différents peuples.

    Son nom provient de l'arabe qui signifie : "les mines de la chaussée"

     

    En regardant vers le nord.

    La descente assez caillouteuse parfois, était un peu glissante, il fallait juste aller tranquillement.

    Toujours au fond ces "plantations" de panneaux photovoltaïques

    Église Santa Maria de Gracia, fin 16ème, début 17ème.

    construite par Vermondo Resta et Herman Ruiz, ce dernier est aussi un des maîtres d’œuvre de la cathédrale de Séville.

    L'église a été ravagée par un incendie en 1953,

    et a été restaurée presque entièrement pour la dernière fois en 2002.

    L'intérieur recèle quelques trésors mais malheureusement elle était fermée.

     

     La tour de l'horloge de 27 mètres de haut, d'inspiration néo mudejar a été ajouté  en 1905 à un bâtiment initial du 15ème siècle

    qui servit d'hôpital puis d'ermitage. Le bâtiment à l'heure actuelle est l'hôtel de ville.

     

     

    Et c'est dans ce village que j'ai décidé d'interrompre là ma pérégrination.

    Ce fut une décision difficile à prendre et à accepter (je le regrette encore.).

    Difficile car ça demandait un gros travail à mon époux pour annuler toutes les réservations et me trouver rapidement un moyen de retour.

    Pourquoi ?

    D'abord, j'avais mal préparé mon itinéraire, trop vite, mal fait.

    Je n'avais pas tenu compte de quelques distances importantes entre certaines étapes parfois assez montagneuses

    et donc quelques dénivelés conséquents couplés aux grandes distances

    (sachant qu'il est difficile parfois de trouver des villages intermédiaires pour dormir).

    Cette année de canicule l'était aussi et encore plus pour l'Andalousie

    et les températures de 33 à 36 degrés sans baisses suffisantes la nuit pour récupérer,

    étaient très difficiles à supporter (témoins mes intestins et un certain état nauséeux avec un appétit capricieux),

    Tous les après-midis je me sentais mal.

    Tout cela couplé au fait que pour bénéficier de températures gérables, je ne pouvais me permettre de me reposer en chemin,

    Plus le temps passait, plus il faisait chaud, le maximum se situant vers 18h.

    il me fallait donc tracer au plus vite pour gagner mon village étape.

    J'aurais aimé pouvoir me reposer le midi à l'ombre d'un arbre avec un pique-nique.

    Une très grande solitude, j'avais l'impression d'être la seule pèlerine. Était-ce la conséquence du Covid ? Peut-être.

    En cas d'accident sur les parcours, il aurait pu se passer un bon moment avant d'être secourue (parfois le téléphone ne passait pas).

    Et un petit détail qui compte : le doigt en attelle qui était bien souvent une gêne (tenue des bâtons, lessives...)

    Abandonner m'a alors paru sur le coup la meilleure des solutions, disons la moins pire.

    J'ai peut-être eu tort !

     

    Et si j'avais continué ?

    Les deux étapes suivantes étaient courtes et j'aurais pu les faire sans problème,

    d'autant que dans le village suivant, c'était jour de fête avec andalouses en costumes et tout le tra la la...

    ça m'aurait fait du bien de voir tout ce monde joyeux.

    peut-être me serais-je habituée au climat, les quatre premiers jours sont toujours les pires et après on s'y fait.

    J'aurais pu faire les parties le long de la route en taxi (mais ça a un coût) ou faire du stop, ce qui ne fait pas partie de mon éthique

    et n'est pas toujours très rassurant.

     

    Mais pas d'inquiétude, je déteste rester sur un échec et je repartirai, je reprendrai le chemin là où je l'ai laissé.

    Mais je le ferai à une autre période et surtout avec une assistance possible qui me permettra de raccourcir les étapes trop longues.

    Ce n'est donc que partie remise pour 2024 sans doute.

    Mais avant 2024, demain et sur quelques jours, il y aura encore plein de belles choses !


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