• Pour une fois (ce n'est pas coutume en Espagne),

    la cuisine de l'albergue était accessible avec tout ce qu'il faut basiquement pour se sustenter.

    je n'avais pas très faim et il faut bien dire, les produits n'étaient pas de première qualité.

    Mais je n'allais pas commencer à faire la fine bouche !

     Mon hôtesse m'avait dit de partir à la nuit.

    "Il y a des lumières dans la ville et puis c'est tout droit".

    Sauf que, certes, il y a des lumières mais le chemin lui, n'était pas tout droit !

    Passé le stade, il fallait traverser un ruisseau qui pouvait fort bien couler.

    Le guide disait : "Franchir la rivière soit par le chemin fléché en jaune, soit par le pont

    visible à 200 m si le niveau d'eau est trop élevé"

     Je n'y voyais rien et me suis arrêtée, perplexe. Je n'avais plus qu'à attendre le jour.

    C'est là qu'un vieux monsieur (mon âge à peu près !) est arrivé avec son chien,

    un petit yorkshire qui m'a montré son amitié.

    Il devait justement passer par là et m'a gentiment guidée :

    passer sur les pierres pour ne pas se mouiller les pieds. Raté, j'ai loupé une pierre !

    Nous avons cheminé un moment, échangeant quelques mots mais il faut reconnaître

    que l'accent andalou est difficile à comprendre. Ils mangent beaucoup leurs mots.

    Puis m'ayant indiquée la voie à suivre, il est rentré dans un terrain dont il avait la clef.

    Le soleil n'était pas encore levé mais il faisait suffisamment jour pour voir enfin les flèches jaunes.

    Une fois rejointe la route, il a bien fallu se taper la zone agricole-industrielle de Guillena.

    J'ai eu un peu de mal à trouver le tout petit chemin qui partait sur la gauche mais une fois dessus,

    ce n'étaient que champs d'oliviers, d'orangers, de citronniers, de chênes verts,

    avec parfois quelques figuiers de Barbarie aux fleurs encore en bouton.

    L'avantage était qu'enfin il y aurait un peu d'ombre mais pas trop car ces arbres ne sont pas très grands.

    Le chemin monte constamment, Castilblanco est à 313 mètres et Guillena à 28 mètres

    Le paysage était beaucoup plus attrayant que la veille même si cette fois je n'ai rencontré qu'un vélo !

    Je me sentais quand même un peu seule, trop seule, mais je ne déteste pas sauf qu'on ne peut écarter le risque d'accident !

     

    Figuier de Barbarie

    Oliviers

    Le 22 auût 2022 : De Guillena à Castilblanco, 18 Km

    Agrumes

    Le soleil s'est levé, malgré ma prière pour qu'il ne se lève pas,

    mais curieusement je n'ai pas été exaucée !!!

    Rares sont les fleurs en cette fin d’août, alors j'en ai profité.

     

    Plein de petits lapins traversaient la route. Certains s'arrêtaient pour me regarder, d'autres ne montraient que le bout de leur derrière.

     

     Le chemin passait par de vastes propriétés où paissaient de grands troupeaux de bovins,

    donc barrières canadiennes à l'entrée et à la sortie.

    Le chemin était très mal fléché mais des traces de vélo indiquaient la route à suivre.

     

    Le chemin changeait d'aspect, plus caillouteux, toujours dans ces immenses pâturages  où je pouvais voir, au loin, de tranquilles troupeaux.

    Chênes et petits palmiers

    Peu de temps après, je suis entrée dans le bourg de Castiblanco, il faisait 33 degrés

    et heureusement la route qui menait au gîte était ombragée.

    Il était midi, le temps de me doucher, de laver mon linge, de le mettre à sécher sur la terrasse dont le sol était brûlant

    et je pourrais aller manger.

    (La plupart des maisons possèdent une terrasse tout en haut)

    A demain...


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