• Castilblanco de los Arroyos est un charmant bourg d'environ 5.500 âmes.

    C'est un village très animé, comme j'ai pu le constater le soir où tout le monde est dans la rue,

    prend l'apéritif ou quelques tapas aux cafés.

    Les gens se connaissent, on se fait la bise, promène les chiens...

    C'est déjà un village de montagne (Sierra Norte de Séville) à 313 mètres d'altitude,

    au milieu de terres vallonnées peuplées de chênes verts et de pâturages.

    Comme dans tous ces villages, les maisons sont blanches.

    L'origine de Castilblanco remonte à l'époque romaine.

    Au Moyen-Age et dans l'ère moderne, c'était un passage obligé pour remonter vers la Castille.

    Dans les années 1950 et 60, son économie, jusque-là basée sur le secteur agraire grâce aux nombreuses rivières

    (arroyo, veut dire rivière), se diversifie avec l'industrie du palmier

    Ceux-ci sont exportés en grand nombre vers des pays d'Europe centrale et de l'est.

    Cette ville a été immortalisée par Cervantes qui y place le début d'une de ses nouvelle (1613),

    "Las dos doncellas".

     

    Pour 25 euros, Le gîte où j'étais, était grandiose, une maison entière pour moi toute seule,

    bien décorée, presque bourgeoise avec climatisation dans la chambre, cuisine, salon, télévision

    et grand luxe, une baignoire où j'ai eu le plaisir de me plonger, la main en l'air car j'avais toujours mon doigt en attelle.

    Il ne manquait qu'une chose : un peu de compagnie. Depuis le début, je n'avais vu aucun pèlerin,

    alors que les récits mentionnent quand même des rencontres, peu nombreuses, il est vrai sur cette portion du chemin.

    N'y aurait-il pas quelques fous pour s'être aventuré à la fin août sur ce chemin trop ensoleillé ?

     

    Alors que je me reposais sur mon lit, j'ai senti que mes intestins commençaient à me faire des farces,

    ils ne devaient pas trop aimer le changement de régime, la chaleur et le soleil torride.

    En soirée, vers 19 heures et malgré la chaleur, je suis  sortie pour visiter la ville.

    Il faut dire que je m'ennuyais ferme : la télé débitait des choses sans intérêt et hormis mes deux livres-guides,

    je n'avais rien emporté pour ne pas me surcharger.

    A part, écrire les commentaires sur mon carnet, noter chaque photo, je n'avais rien à faire.

     

    Le village, tout comme Guillena est coquet.

    L'entrée montre une série de petites maisons collées, sans doute des maisons ouvrières, toutes simples, sans décorations.

    le ton change dans la ville et je note une fois de plus la fermeture de l'église,

    dont le toit révèle des nids de cigognes, absentes pour l'heure.

     

     

     

     

     

     

     

    Vers 21h15, j'ai décidé d'aller manger, j'étais fatiguée et voulais profiter d'une bonne nuit.

    Le menu pèlerin me fut proposé pour une dizaine d'euros, mais je n'avais pas faim du tout

    (autre manifestation de ma fatigue et de la chaleur)

    et je me suis contentée d'un salmorejo (sorte de gaspacho) et d'un bon petit dessert.

    Le restaurateur n'a pas eu l'air de comprendre que je n'avais pas faim, il m'a semblé déçu.

    En tous cas, j'ai fait des économies, 7,70 euros, qui dit mieux ?

    Et enfin : dodo.

    A demain alors...

     


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