9 Km, 14 000 pas

J'avais décidé de m'accorder un peu de repos en parcourant ces 9 kilomètres. J'étais un peu éprouvée physiquement par la canicule.

Nous avons pris notre petit déjeuner de bonne heure. Je dis NOUS car j'y inclus mes deux acolytes.

Le gérant du camping avait eu la gentillesse de nous donner un plateau garni la veille au soir car le camping n'ouvrait qu'à 8h30.

Nous voulions partir avant, le retour de la chaleur étant au programme.

Je suis partie la première mais je me suis fait rattraper à cause de nombreux petits arrêts,

notamment un au col du Tracol (1023m) :

un beau brocard (mâle du chevreuil) se reposait à quelques mètres de moi.

Malheureusement, dans ma hâte de sortir mon appareil photo, j'ai fait tomber mon bâton et... pfuittt...

Il s'est levé d'un bond et a disparu.

Nous avons passé la ligne de partage des eaux et sommes entrées en Haute-Loire.

J'ai donc terminé le chemin avec Eve et Dominique et j'ai pu noter que parler en marchant est extrêmement fatigant.

Finalement je préfère la solitude !!!

Massifs du Mézenc et du Meygal

A Sétoux, nous sommes arrivées au gîte d'assez bonne heure, juste au moment du pique-nique partagé pour l'occasion.

Le gîte était ouvert avec un petit panneau : "installez-vous !"

Nous avons donc investi un dortoir très grand, chacune ses aises.

Est arrivé un homme que j'avais croisé peu de temps avant et qui m'avait raconté qu'il n'avait plus qu'un bras,

l'autre étant presque inerte suite à un très grave accident de moto, sa main était presque complètement arrachée.

Il avait subi moultes opérations mais peu de succès pour la motricité. Il cheminait jusqu’à St Jacques.

Le pauvre avait une épine douloureuse dans sa main valide et ne pouvait l'enlever.

Dominique, notre médecin du chemin du moment, fut réquisitionnée.

Une petite visite des Sétoux s'imposait !

Quelques sculptures modernes liées au chemin de Compostelle. On aime ou on n'aime pas.

Paul Burget, 2007

A l'entrée de l'église

fontaine placée en 2013, créée par Yves Mercier.

La partie supérieure représente la tête de St Jacques et la partie inférieure

qui sert de bassin figure un chemin de St Jacques de Compostelle.

Après avoir mis en place la statue, Yves Mercier et sa femme sont partis de chez eux en Haute Savoie

pour participer à la bénédiction de l'oeuvre et poursuivre jusqu'à St Jacques de Compostelle.

Dans l'église (construite en 1956 avec la participation de la grande majorité des habitants),

trois autres pèlerins (je n'en avais jamais vu autant depuis le début)

s'apprêtaient à y passer la nuit : deux jeunes femmes d'un côté et un jeune italien de l'autre qui,

parti du Puy, devait rejoindre Rome.

Il habitait Trieste, ville que je connais bien, y ayant quelque intérêt familial.

Au fond de l'église, une table garnie de choses à vendre et notamment des minuscules pots de miel pour un euro

(ce qui faisait cher du kilo mais ne pesait rien).

Une petite exposition de vieux tracteurs...

De l'autre côté de ces montagnes, c'est l'Ardèche.

           Ne pas oublier qu'il faut se reposer !

Le soir, nos hôtes étant absents, nous avons mangé au bar du village dont les gérants étaient fort aimables.

Au menu : jambonnette fondante et délicieuse, accompagnée de lentilles vertes du Puy et salade de fruits.

Plaisirs de la bouche dans une bonne ambiance.

Après dîner, je suis allée voir le coucher du soleil.