La balade

Pendant notre séjour, il était impératif de sortir Mira tous les jours pendant un bon bout de temps.

Elle avait réellement besoin de décharger son stress.

Elle a très peur de la ville et n'est pas trop habituée aux enfants qui lui tournent autour en faisant des bruits d'enfer avec des engins roulants.

Juste à côté il y avait la garrigue et ses vignes, ses plantes odorantes, même en hiver et pourtant il faisait froid sous le vent du nord.

C'est là donc que nous faisions nos 5 kilomètres journaliers, soit 1 h 1/4 de marche pendant la sieste de la petite fille gardée par son grand-père.

Un ruisseau nous calquait le chemin: on partait d'un côté et on revenait de l'autre.

Une moto dans le ruisseau... Triste et peu banal, ma foi !

Enfin, plus agréable, le chemin aux amandiers et c'était un plaisir de voir ces belles fleurs rosées toutes épanouies.

Quelques maisons cossues, anciennes ou modernes qui témoignent de la richesse de certains, sans doute les possesseurs des vignes.

Le long du ruisseau, de la canne de Provence, non exploitée par là.

On rencontrait de nombreux chevaux, tous bien nourris.

En ce mois de février, c'était l'effervescence dans les vignes: la taille. Soit une taille courte, soit on laisse un sarment plus long.

Il paraît que dans le deuxième cas on obtient plus de fruits (?)

Souvent de belles petites fleurs blanches dans les rangs de vigne.

Malheureusement un parc éolien gâche un peu le naturel des lieux mais il faut dire que cette région est naturellement très ventée.

Des vestiges d'abris en pierre sèche dont le toit très nature où poussent des iris.

Et voilà, on revient, Mira est morte de trouille, la queue entre les pattes: ça résonne, les pics qui tiennent les sacs poubelles remuent,

ainsi que le linge qui pend sur les fils, comme dans toutes les vieilles villes du Midi.