Rester dans la maison un dimanche en regardant les fines gouttelettes tomber n'est pas passionnant.

Alors nous avons profité d'une accalmie pour essayer de retrouver certaines vieilles fermes

que nous avions connues, il y a si longtemps déjà (merci Dominique).

Tout d'abord, nous avons pris un chemin que je parcourais jadis à cheval du temps de la splendeur de mon Aramis.

Puis nous avons poursuivi sur une route qui n'existait pas il y a 10 ans et j'ai eu peine à reconnaître le décor.

Les prés d'hiver sont jaunis par la sécheresse de l'été et de l'automne et la rigueur de cette altitude (environ 1000 m).

C'est un endroit sauvage qui explique le caractère particulier qu'avaient les habitants de ces lieux.

Ici, à l'époque où j'habitais aux Granges du Poizat (à partir de 1984), passait une piste de ski de fond.

C'était la grande époque de ce sport qui se pratiquait en alternatif (en gros comme quand on marche),

et non en pas de patineur qui exige maintenant des pistes bien plus larges.

A cause de cette nouvelle façon de pratiquer lié à quelques contraintes économiques et de terrain,

de nombreuses pistes ont disparu pour se cantonner au plateau de Retord.

A l'époque, on pouvait chausser les skis à 200 m de chez moi

et il arrivait à mes filles d'aller au catéchisme à ski quand un de leurs frères était malade.

On pouvait alors faire une boucle de 20 km qui descendait aux villages, montait sur le plateau et revenait aux Granges.

C'était la piste rouge qui passait dans cette petite combe... La grande époque !

Au fond le Haut Jura dont les sommets sont dans les nuages.

(A suivre)...