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Le 29 juillet 2018 : de Carrion de los Condes à Ledigos, 23 Km
Cette étape annoncée fort longue et sans eau m'inquiétait tout particulièrement.
Pas un village en 17 kilomètres.
Mais ce qu'on oublie, c'est que, bien souvent, des petits bars sauvages s'installent en des points propices et font recette.
Qu'il est bon de s'asseoir à l'ombre et de boire un jus d'orange fraîchement pressé.
Poser le sac, soulager ses épaules et faire un brin de causette avec d'autres marcheurs.
Sur ce chemin où les nationalités sont si diverses, la langue la plus usitée, après l'espagnol est l'anglais.
mais j'ai tendance à penser, qu'étant en Espagne, je me devais d'utiliser l'espagnol avec les espagnols,
du moins le peu que j'en connais. Pour moi c'est une question de respect.
Evidemment avec un allemand, coréen, brésilien, j'utilisais le français ou l'anglais.
Et c'est là qu'on s'aperçoit que le français est très souvent parlé par les allemands et autres nationalités.
Le temps fut ensoleillé mais agréablement venté.
et j'ai même décidé de prendre un chemin parallèle au chemin officiel,
un peu plus long mais tellement plus tranquille, où les cigales chantaient à loisir.
Ledigos est une bourgade qui doit son essor grâce au passage du Camino Frances.
En tous cas, dans ces patelins, les bars sont légions, tout comme les églises. Ils sont très animés et, quand vient la soirée,
après la sacro-sainte sieste, les décibels augmentent graduellement au jour qui descend, jusque tard dans la nuit où ils atteignent leur maximum.
Le gîte où j'ai dormi était juste correct mais pas d'étendage possible du linge.
Ce n'est tout de même pas compliqué d'acheter deux ou trois petits étendoirs
et c'est bien à ces petits détails qu'on s'aperçoit que certains logeurs ne font ça que pour le business.
Les dossiers et bras des chaises du jardin ont fait l'affaire.
L'autre bar où j'ai dîné était paraît-il beaucoup mieux.
J'y ai été invitée par une française qui vit en partie aux Etats-Unis et une suissesse. Elles faisaient une semaine de voyage
en se faisant porter leur valise de gîte en gîte par Jacotrans.
Elles étaient très gentilles mais complètement en dehors de la réalité d'un pèlerinage.
Au moment où l'une d'entre elle a appelé le garçon en disant "Sir, Sir", j'ai failli éclater de rire
Le départ
On prend la piste blanche qu'on suivra bien longtemps.
Le bar champêtre.
J'ai commandé un expresso et le monsieur m'a dit que j'étais sûrement française car ces gens-là prennent toujours un expresso.
Alors j'ai commandé un jus d'orange pressé et une banane en plus.
A-t-il voulu dire que les français sont des radins ?
17 Km plus tard, arrivée prochaine à Calzadilla de la Cueza
Murs en adobes
Les briques font leur apparition pour la construction des maisons. On verra plus tard pourquoi.
Le chemin des écoliers au milieu des arbres, des truffières et des céréales bien sûr…
Le long de la rivière Cueza.
Peu avant Ledigos
Le chemin d'entrée est bien agréable entre les genêts à balais fleuris et si odorants, on dirait du miel.
Les flèches jaunes abondent à l'entrée des villages.
Ne nous y trompons pas, les plus grosses mènent surtout à des gîtes, bars ou petits "mercados".
Tags : Saint Jacques de Compostelle, Calzadilla de la Cueza, Ledigos
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Commentaires
Je confirme le com précédent, ou café largo pour un café allongé. A chacun son chemin, de toute façon j'ai souvent remarqué qu'il y avait toujours des monsieur ou madame plus qui faisaient mieux que les autres pour gonfler leur petit ego, je me garde donc de juger! En ce moment je lit un bouquin super: "Marcher avec les philosophes" , ils ont tous leur vision de la marche et de ce que cela leur apporte, c'est très enrichissant
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Dimanche 9 Septembre 2018 à 19:32
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bonjour Martine
un beau lever de soleil et ensuite un beau ciel bleu sur cette campagne espagnole .
le petit bar le long de la route est bienvenu et sympathique pour le rafraîchissement et le repos .
Hello Martine. J'ai déjà entendu dire que sur ce genre de chemins, il y a malheureusement un tas de parasites qui s'agglutinent pour se faire de l'argent sur le dos des randonneurs. Et malheureusement, cela met une ambiance qui s'éloigne de plus en plus de ce que doit être ce chemin.
Quant à ces dames non préparées, là aussi, c'est un peu risible. Comme si faire le chemin de Saint-Jacques était devenu un must... vidé de sa signification. Je ne dis pas qu'il faut une dimension forcément religieuse à ce chemin mais au moins un minimum de préparation et de renoncement. Non?
Bises alpines et belle journée.
P.S. et merci pour les photos... mais je désespère de voir des collines. :-)
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Lundi 10 Septembre 2018 à 13:40
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Hello Martine
Excellentes photos, et sur un grand écran, on s'y croirait presque.
L'habitude espagnole, dans les bars, ce serait plutôt un café con leche accompagné en matinée par des tostadas con mantequilla ou olio, qui constitue un excellent second desayuno.
Parlant italien, en Espagne je parle italiano con un poquito de español et ma fois, je me fais toujours bien comprendre...
Bises
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Lundi 10 Septembre 2018 à 13:42
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En Espagne, un "expreso" est un train express. Le français nomme "expresso" ce que l'espagnol nomme "cafe solo".
Quand je disais "cafe solo" ils me faisaient préciser " espreso ?"