• Le 28 juillet 2017: San Juan de Ortega

    Rappelez-vous, San Juan était le disciple de Santo Domingo de la Calzada (qui n'est pas le même que Saint Dominique père des dominicains).

    Ce village ne compte qu'une vingtaine d'habitants et comporte deux gîtes.

    L'un est le monastère lui-même avec ses dortoirs, ses sanitaires rustiques et sa convivialité.

    L'autre est plus un hôtel avec son confort mais étant seul, sans concurrence réelle, pratique des prix plus élevés et donc je n'irai pas.

    Parfois j'apprécie un peu plus de promiscuité sachant que je dormirai mal. Vive l'inventeur des boules en cire Quiès,

    je ne vous raconte pas les ronflements!

    Juste attenant, un bar permet d'attendre l'ouverture du gîte: boissons, cafés et sandwichs.

    Le village s'est construit autour d'une chapelle et d'une auberge qui date de 1115, établie par Saint Jean des orties (Ortega vient du latin urtica)).

    Il est né en 1080 et avait pour surnom "le cantonnier". Il a bâti l'église sur un lieu couvert d'orties, d'où son nom.

    L'église a été classée monument national en 1931. Elle date primitivement de 1150 et porte le nom du saint.

    L'auberge du monastère est très belle et les dortoirs, même si le confort est relatif, ne manquent pas de charme.

    Un petit cloître charmant permet de se reposer (sur des bancs!!!), de lire et, pour certains, de soigner les bobos.

    C'est là que j'ai vu le plus de ces petites misères qui affectent le pèlerin: des ampoules énormes qui suppurent parfois,

    telles que je me demande comment ils peuvent continuer à marcher ainsi.

    Parfois il m'arrive de conseiller le port des nu-pieds mais les gens n'ont pas l'air convaincu, s'ils savaient comme on est bien ainsi!

    D'autres boitent très bas avec diverses tendinites: une jeune-fille avait une tendinite au genou et l'autre bien douloureuse à la cheville,

    bien sûre de pouvoir aller au bout du chemin: Saint Jacques... En boitant!

    La ponctualité des gens du lieu m'a étonnée. L'auberge a ouvert ses portes à trois heures piles.

    J'étais la première devant la porte, la première à choisir mon lit (travail très délicat), à me doucher. Ainsi je profite de la propreté des lieux.

     

    Le monastère

     

     

    Un habitué des lieux, ce genre de petit oiseau qui court très vite.

    Au-dessus de la porte d'entrée, l'écusson du royaume de Castille et León, couronné par une mitre.

    L'église

    La messe avait lieu à 18 h 30 pile, des lectures faites en plusieurs langues (sauf en coréen, le pauvre, toujours bien seul).

    Suite à la messe, à 19 h, le repas était servi par les hospitaliers qui, je le rappelle sont bénévoles.

    Les pâtes étaient trop cuites et ce n'est pas l'italien présent qui démentira!

    Mais les discussions sont animées et chacun raconte un peu son chemin et son expérience.

    Dans ce monastère, il y a une tradition peu ancienne mais fort sympathique: la soupe à l'ail.

    Le Père Jose Maria partageait parfois sa soupe avec des pèlerins quand ils n'étaient pas trop nombreux.

    Les timbales blanches ont vu passer bien du monde mais c'est un moment fort du chemin

    Le Père a été rappelé à Dieu (comme on dit traditionnellement) en février 2008

    mais le refuge maintient cette tradition et je confirme qu'elle est bonne.

    Tombe officielle

     Tombe réelle dans la crypte

     

     

    « Le 28 juillet 2017: de Belorado à San Juan de Ortega, 24 KmLe 29 juillet 2017: De San Juan de Ortega à Burgos, 30 Km »

    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    1
    Mardi 29 Août 2017 à 13:49

    Bonjour Martine,

    je comprends que ces heures de marche doivent énormément fatiguer. (ampoules et tendinites) Tu m'avais montré tes sandales et on a du mal à s'imaginer que c'est mieux ainsi. Mais dans les chaussures fermées, il y a le frottement et la chaleur.

    Le dortoir, j'ai comme un souvenir de gamine lorsque j'étais en pension chez les religieuses .......

    2
    Vendredi 1er Septembre 2017 à 18:33
    Xtian

    Pour éviter les ampoules, la crème NOK d'AKILEINE est idéale, on s'en tartine le matin avant de démarrer les zones susceptibles d'être touchées par des ampoules.

      • Vendredi 1er Septembre 2017 à 21:10

        Ou bien on met des sandales de marche... On n'est pas en haute montagne. Pas d'ampoules, pas de tendinites pour moi!

        J'avais aussi NOK pour éviter les crevasses car j'ai les pieds très secs.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :