Oui, vous avez bien lu 29,5 km. Il est bien évident que je ne pourrais jamais faire toute cette  route.

J'ai donc eu l'idée de faire la première partie en taxi.

En effet, elle n'offrait aucun intérêt, longeant la route jusqu'au parc national forestier El Berrocal.

La dame rencontrée dans le premier gîte à Guillena avait eu la gentillesse de m'en réserver un pour 7 heures du matin.

Je ferais donc les 15 premiers kilomètres en voiture, soit la moitié.

Après avoir été réveillée par les coqs que j'avais remarqués de la terrasse de la maison,

qui chantent bien avant le lever du soleil, 4 heures du matin en l'occurrence,

j'ai pris un petit déjeuner dans un bar qui ouvrait très tôt, quelle chance, ce n'est pas coutume dans ce pays où on vit le soir !

C'est donc à 7h50 que j'ai démarré ma randonnée du jour depuis l'entrée du parc : Almaden, avec de bonnes côtes en perspective.

Le soleil n'allait pas tarder à se lever.

Almaden est à 589 mètres mais en cumulé, il y aura sans doute 300 mètres de dénivelé

Curieusement, le sac ne me pesait pas sur les épaules, contrairement aux autres années de pèlerinages.

Il faisait peut-être 500 grammes de moins, j'avais vraiment réduit au minimum, hormis la pharmacie.

Je ne me sentais pas trop mal mais une sourde inquiétude avait commencé à s'imposer dans ma tête.

La veille je n'avais croisé qu'un vélo sur le chemin...

Pourtant le début fut agréable et j'ai croisé quelques ouvriers agricoles qui allaient au travail en voiture

Ils me saluaient au passage, ça faisait du bien.

Le parc se compose de chênes lièges exploités, c'est à dire qu'on prélève les écorces,

qui sont rassemblées comme un tas de bois, prêtes à être emportées.

Chaque arbre est donc tout nu en bas.

Les oiseaux chantaient, il y avait de l'ombre, la chaleur n'était pas encore là.

Si ça pouvait durer...

Protection incendie.

La montagne m'attendait ?

Les premiers rayons du soleil qui se levait une fois de plus !

Et je suis sortie du parc pour continuer sur un large chemin.

Je ne voyais plus de balises et je me suis inquiétée : N'aurais-je pas loupé un petit chemin ?

Il paraît que je devais voir un lac, je n'ai rien vu... Alors j'ai rebroussé chemin quand j'ai entendu le bruit d'un moteur.

Une voiture est arrivée que j'ai arrêtée pour lui demander si j'étais bien sur le bon chemin. Il m'a rassurée et m'a dit que

quand je verrais une maison blanche, il faudrait que j'aille à gauche.

(C'est ce que nous verrons dans le prochain billet de demain)

Photos presque du jour