• Le 20 novembre 2020 : Retord ou la Sibérie - 1

    Nous avons laissé derrière nous le Grand Colombier ensoleillé pour partir vers le nord, vers la Sibérie,

    au milieu de gros nuages noirs qui déversaient par moments quelques averses de neige fine.

    Arrivés à la chapelle de Retord, il ne faisait qu'un degré et nous avons pris le chemin des vaches,

    qui mène vers la borne de Savoie, celle qui peut-être indiquait, comme d'autres dans la région, des limites de pâtures

    ou bien la limite de deux châtelleries

    ou encore pour marquer la limite de l'abbaye de Nantua.

     

    Retord est un plateau, un endroit sauvage, terre de pâturages et il faut avoir un tempérament bien accroché pour y vivre.

    Ici l'hiver démarre tôt et finit tard. C'est aussi le lieu de prédilection de la pratique du ski de fond.

    On passe de combes en combes, quasi toutes orientées nord-sud, ce qui explique le frimas par vent du nord.

    Relativement peu touristique encore hormis quelques lyonnais connaisseurs de la région,

    et ceux aussi qui, par hasard ont découvert ce lieu peu commun, le plateau recèle mille facettes,

    des multitudes de fleurs et des fermes disséminées ou nul n'habite plus, sauf quelques rares agriculteurs ou amoureux de solitude.

    De son balcon, on peut admirer une bonne partie de la chaîne des alpes, dominée par le Mont Blanc.

    Ce jour-là, pas de vue mais un brouillard, nous étions dans les nuages !

     

    C'est une photo que j'aime bien prendre, l'arrivée à la chapelle et sa ferme voisine encore exploitée.

     Chapelle et ancienne cure

    Nous montons petit à petit en empruntant le sentier des vaches. Comme les chevaux, les vaches passent toujours au même endroit,

    creusant le sol qui devient un peu bourbeux !

    Mira repère les trous de taupes ou de souris qu'elle creuse ardemment jusqu'à ce que sa truffe deviennent toute noire de terre.

     

     

    L'ours solitaire continue sa montée, la capuche rabattue sur la tête : il fait de plus en plus froid, la bise souffle.

    Mon cabri saute dans tous les sens, les odeurs lui chatouillent le nez.

    En me retournant, je vois le côté nord des arbres, blanchis par le givre.

    (à suivre)

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  • Commentaires

    1
    Lundi 23 Novembre 2020 à 07:21

    Bonjour

    Magnifique balade bien fraiche ...

    Comme dans le Lazarc , les plateaux à l infini ....

    Jolie balade en ski de fonds ... 

    Il y a que les loups et les troupeaux pour s y perdre.

    Bon lundi, bonne journée Amicalement Bérénice

      • Lundi 23 Novembre 2020 à 09:35

        Et quand la neige recouvre tout sous le soleil d'hiver c'est somptueux.

    2
    Lundi 23 Novembre 2020 à 08:59

    Brrr Gambader dans le brouillard, faut aimer !

      • Lundi 23 Novembre 2020 à 09:35

        De temps en temps c'est très chouette... Sensations garanties !

    3
    Lundi 23 Novembre 2020 à 10:05

    Bonjour,

    Comme j'aime le brouillard. Il transforme les formes et drape de mystère le moindre arbrisseau.

    Vallées, plateaux ; par monts et par vaches et chevaux.

    C'est d'une beauté glacée, sublime.

    Bonne journée fraîche, ascendant froide.

    Geontran.

    4
    Lundi 23 Novembre 2020 à 10:12
    Passtelle

    Ah voilà, ça y est, elle est là... 

    De belles images avec juste ce qu'il faut de brume floutante... 

      • Lundi 23 Novembre 2020 à 23:00

        Cette neige ne restera pas, malheureusement. maintenant, on l'attend un peu.

    5
    Lundi 23 Novembre 2020 à 11:06

    Je craque pour toutes ces images plus "moody" les unes que les autres (je ne trouve pas un terme en français) avec ces arbres qui eux ne se plaignent pas de la solitude

    La solitude on peut aimer quand on est autonome et vaillant mais l'aâge venant on s'en accomode difficilement, il faut le prévoir ou démanger.

    Le nez dans les trous de taupes me rappelle le jeune chien Nelson de mon beau-frère à qui le vieux Pacha enseignait comme suivre le nez dans le sol le tracteur labourant pour se régaler

      • Lundi 23 Novembre 2020 à 11:09

        Notre coin était surnommé par les anciens "la petite Sibérie", nous sommes à la limite du Vexin Français. Rien n'était entre nous et la Normandie aussi c'était vaste et morne plaine. Malgré les pavillons de la ville nouvelle il fait toujours plus frais qu'à coté et le vent est bien apprécié en été (même s'il rend souvent difficile la macro photo)

      • Lundi 23 Novembre 2020 à 23:01

        C'est le mystère du brouillard qui agit.

    6
    Lundi 23 Novembre 2020 à 18:09

    L'ours n'a pas l'air bien méchant. Surtout avec sa capuche. :-) J'aime bien ce plateau sauvage. Merci. Bises alpines et belle soirée.

      • Lundi 23 Novembre 2020 à 23:02

        Bonnet plus capuche, il faisait vraiment froid avec la bise

    7
    francoise
    Lundi 23 Novembre 2020 à 20:03

    que c'est beau !

     
     
    8
    Lundi 23 Novembre 2020 à 22:14

    Une ambiance qui me met en joie.  J'ai hâte que le brouillard, la brume hivernale  viennent poser le voile vaporeux sur mes randonnées .

      • Lundi 23 Novembre 2020 à 23:03

        Il faut penser que le confinement ne durera pas toujours.

    9
    Mardi 24 Novembre 2020 à 16:49

    Tu me fais plaisir avec ce billet. La première photo tu dis aimer la prendre .... bien j'étais exactement comme toi. J'ai toujours aimé cet arbre et ce chemin qui conduit vers la chapelle. il faut faire attention à ce niveau dans le creux car en hiver il y a souvent une bonne couche de glace.
    Je reconnais tout et ce que tu écris est la vérité vraie.

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