• Le 20 juillet 2017: de Pampelune à Uterga, 17,7 Km - 1

    Le départ de Pampelune se fait de bonne heure le matin, vers 7 heures, une rude journée m'attend, ce sera la montée à la sierra del Perdon.

    Pampelune est à 450 mètres d'altitude et la sierra à environ 770 mètres. la forme est revenue et j'avance bien.

    La route monte doucement au début puis la pente s'accentue.

    Les paysages sont beaux et je déplore seulement la quantité industrielle d'éoliennes qu'on aperçoit de fort loin. Tous les sommets alentours en sont truffés.

    Comme on voit, les espagnols ne font pas les choses à moitié: quand ils font la fête ils se défoncent complètement,

    quand ils mettent des éoliennes ils en mettent jusqu'à plus soif.

     

    Départ de Pampelune

    Je ne suis pas seule mais petit à petit, les groupes s'étirent sur la route et moi je marche seule.

    Le ciel est bas et la température supportable du fait de l'altitude  mais ce vent !!!

     Peut-être le village de Galar ou Esparza de Galar à l'écart du sentier

    Encore un pèlerin mort sur à cet endroit.

    Un banc à côté de la croix va me permettre de me reposer et de croquer une barre de céréales et un fruit offert par une dame très gentiment.

    J'arrive en vue du village de Zariquiegui, cité du 12ème siècle qui fut ravagée par la peste au 14ème siècle. 

    Une  belle église romane du 13ème siècle et un bar bienvenu pour un bon café !

     

     

     

    Après le village, la pente s'accentue et le sommet qui paraissait si proche se fait attendre.

    En haut, un américain joue d'un instrument qui vient, je crois, d'Australie où il réside pour quelques temps.

    Encore un effort...

    Nous y voilà ! Ici se croisent le chemin des étoiles et celui du vent 

    et c'est sous le bruit des machines que je découvre ces sculptures qui relatent le trajet des pèlerins au travers des âges..

    Certains se reposent, avant de descendre de l'autre côté.

    12 personnages portent des lances (sauf le premier) au bout desquels on voit des étoiles.

    Ils symbolisent les 12 apôtres (Judas n'a pas sa place) et cheminent vers Saint Jacques avec 5 animaux.

    (sur ma photo il manque donc les 2 derniers contre lesquels des pèlerins avaient appuyé leurs vélos)

    Les voici donc, hommes modernes, pris sur le site

    "http://www.pierre-compostelle.com/2012/05/le-monument-au-pelerin-de-lalto-del.html#!/2012/05/le-monument-au-pelerin-de-lalto-del.html"

     

    A suivre...

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  • Commentaires

    1
    Lundi 7 Août 2017 à 18:45

    Cette série est superbe tant par les paysages desséchés mais très beaux que par les images du final avec ces apôtres sculptés offrant de belles rouilles comme j'aime. L'église romane est superbe aussi de l'extérieur

    2
    Sylvie
    Lundi 7 Août 2017 à 21:28

    On ne s'attend pas à rencontrer un joueur de didgeridoo dans la campagne espagnole .

    Les silhouettes de pèlerins sont très réussies .

    Par contre , les éoliennes , quel fléau !

      • Mardi 8 Août 2017 à 08:02

        Merci pour le nom de cet instrument, il me l'avait dit mais je ne l'avais pas noté.

    3
    Sylvie
    Lundi 7 Août 2017 à 22:10

    Contrairement aux années précédentes , cela fait déjà 2 fois que tu mentionnes un pèlerin mort  .

    S'agit-il de personnes qui ont surestimé leurs capacités ou d'un simple hasard ?

      • Mardi 8 Août 2017 à 08:01

        Je crois tout simplement qu'on peut mourir partout et si on compare le nombre de passages et le nombre de morts, je pense qu'on tombera dans une moyenne classique. ceci dit, mourir sur le chemin de St Jacques est une belle mort.

      • Mardi 8 Août 2017 à 08:56
        Xtian

        Bonjour Martine

        Pour écrire un de mes articles [février 2013] sur l'entraînement, j'avais relevé sur le Net : 

        « Un guide de haute montagne qui part en courant du Pré de Madame Carle (1.870 m) pour gravir la Barre des Écrins (4.100 m) en moins de 3 heures et en petite tenue par beau temps prend moins de risques que le pèlerin américain pas entraîné, surchargé et en surpoids, qui est mort pendant son sommeil dans notre dortoir à Burgos le 1er juin 2012 ». 

        Le poids est un ennemi ! Surtout vers Compostelle parce que certains « pèlerins », considèrent qu’il faut souffrir pour mériter le paradis. 

        Ainsi, la deuxième quinzaine de mai 2012, 6 pèlerins sont morts sur le Camino Francés. Des gens souvent âgés de plus de 50 ans, gros, très chargés et qui n’avaient jamais marché au long cours ».

        Et chaque année le Camino Francés prélève son lot d'inconscients ...

        Bises

    4
    Mardi 8 Août 2017 à 09:16

    Tu as sans doute raison, Christian, j'en ai vu de ces gens-là ! Penser qu'il faut souffrir pour mériter le chemin est une pensée absurde, marcher au long cours est déjà une souffrance, pourquoi en rajouter. D'ailleurs les premiers pèlerins étaient divisés en au moins deux groupes: les riches qui faisaient porter leurs bagages de façon annexe et les pauvres qui n'avaient rien ou presque rien dans leur besace. ceci dit, ils n'avaient pas notre technicité mais avaient tous le charisme du pèlerinage.

    Je me rappelle de ce monsieur allemand Markus, que j'avais rencontré deux années de suite qui était obèse mais décidé à marcher. En effet il mettait sa vie en danger. Il souffrait de partout et montait chaque côte comme un escargot, s'arrêtant toutes les cinq minutes pour s'allonger. A chaque halte, il buvait une bière !!! 

    5
    Sylvie
    Mardi 8 Août 2017 à 11:53

    Merci pour ta réponse .

    Je me souviens bien de Markus , mais pas de la bière . Aïe , aïe , aïe !

    6
    Mardi 8 Août 2017 à 15:34

    J'ai tout bien lu et tout bien regardé.

    Pour les éoliennes ce n'est pas mon "truc" mais comme tu dis les Espagnols ne font pas dans la dentelle.

    Je me souviens bien de ton Markus. Le surpoids pour les humains comme pour les bêtes c'est très nocif. Je ne savais pas qu'il y avait tant de mortalité sur ce chemin comme 'explique Xtian.

    L'important est de boire, beaucoup boire . Dis moi, combien buvais tu dans la journée ?

    Les silhouettes sont très réussies.

    Bonne journée Martine

      • Mercredi 9 Août 2017 à 08:39

        J'ai une bouteille de 1/2 litre sur moi et je bois une gorgée de temps en temps mais de manière générale, je ne suis pas une grande buveuse d'eau. Je bois pas mal en arrivant.

      • Jeudi 10 Août 2017 à 13:45

        Bien tu vois, j'étais comme toi et nos amis Marie-Laure et Raymond qui sont de grands alpinistes (pas de simples randonneurs) ont su me persuader de boire. Il faut boire toutes les 20 minutes dans l'effort. Cela t'aide à progresser et en plus en ne buvant pas tu abimes ta santé.

        Donc 1/2 litre d'eau pour faire tous tes kilomètres ce n'est pas suffisant. C'est même de la folie .... Je sais que ton sac est lourd mais il te faudrait au minimum 1 litre 1/2

    7
    Sylvie
    Mardi 8 Août 2017 à 15:50

    Je viens de lire le message très intéressant de Xtian .

    J'ignorais vraiment qu'il y a autant d'inconscients à se lancer dans cette aventure , sans préparation et dans de mauvaises conditions physiques .

    8
    Mardi 8 Août 2017 à 18:27

    trop d'éoliennes sur ces reliefs et aussi trop d'inconscients sur les routes on dirait que ce pèlerinage est une auto punition pour bien des gens ...

    merci pour tes photos de paysage que je trouve fort belles .

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    9
    Jeudi 10 Août 2017 à 09:01
    Très bonne série en ce qui concerne les photos et encore plus en ce qui concerne les commentaires. Je pense qu'il y a des inconscients partout que ce soit à la mer à la montagne et donc aussi sur le chemin.
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