• Le 1er août 2018 : d’El Burgo Ranero à Mansilla, 18,9 Km

    Même si, en général je dors seule dans une chambre, mes nuits sont difficiles, des impatiences dans les jambes,

    des douleurs dans la hanche droite et un point douloureux à la fesse gauche.

    De plus, très souvent, n'ayant rien à faire de l'après-midi, je m'écroule sur le lit et m'endors.

    Alors la nuit, le sommeil me fuit.

    Pour cette étape, ça commence par 12 kilomètres sans village, aucun.

    Rien que des platanes qui invariablement, tel le métronome ponctuent mes pas du chiffre 15...

    Mais au fait ! Combien d'arbres plantés ? Et bien environ 5460. Les arbres sont plantés tous les 9,20 mètres.

    Au départ de mon gîte ce matin-là, je vois, en face dans un autre gîte fort sympathique semble-t-il, le vieux Jeannot et son foulard bleu

    qui m'annonce qu'il va en train à Leon pour se faire soigner le genou. Il compte bien repartir après.

    Il croit au miracle sans doute. Je ne le reverrai plus et je doute qu'il ait pu marcher longtemps encore,

    pauvre Jeannot !

    Il m'a laissé un souvenir fort utile en plus de sa dédicace sur le document :

    une carte de Santiago avec des conseils pour se loger non loin de la cathédrale à Santiago,

    ce qui paraît-il, vue l'affluence, n'est pas toujours aisé.

    Le chemin suit de loin la voie ferrée et quand le train de Jeannot est passé,

    je lui ai fait de grands signes.

    Dieu seul sait s'il m'a vue mais peut-être ses yeux étaient-ils rivés sur le chemin si cher à ses yeux,

    à moins qu'il n'ait été en train de raconter son histoire car il était bavard, Jeannot.

    Là j'ai perdu un copain, mais comme Markus (un vieux copain de France) je ne l'oublierai pas

    car c'était un homme bien courageux.

    Il est difficile de faire comprendre aux gens ce que ce chemin recèle.

    Ce n'est vraiment pas un chemin comme les autres et je peux comprendre ceux qui le font plusieurs fois.

     

    Lumière du départ.

    Tournesols et, au loin, les montagnes.

    Mansilla est une ville très ancienne.

    Les hautes murailles de galets, datant des romains (en 70 AJC) qui l'encerclaient ne se dévoilent pas tout de suite.

    Elle borde le Rio Esla où des jeunes se baignent dans une eau glacée.

    C'était un important nœud de communication qui devient au fil du temps une ville marchande considérable.

    Son marché aux bestiaux lui a donné le surnom de Mansilla de las mulas.

    En me promenant, je suis passée sous la muraille pour rejoindre le bord de l'eau.

    Là, un troupeau de brebis et son berger, accompagné de trois chiens qui m'ont dissuadée de m'approcher.

     

    Statue avant l'entrée à Mansilla

     

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 13 Septembre 2018 à 18:11

    Bonsoir Martine

    Tes photos sont très belles et rendent bien l'atmosphère de ce coin de Castilla y León.

    Bises

    2
    jenovefa
    Jeudi 13 Septembre 2018 à 23:07

    Des photos très colorées. Un coin que j'ai visité rapidement il y a quelques années.

    3
    Vendredi 14 Septembre 2018 à 08:20

    bonjour Martine

    je comprends que ce chemin n'est pas un simple chemin de promenade mais un trajet de ou se mêle divers ressentis selon le moment , plaisir de découvrir la nature et les pèlerins que l'on croise ,  fatigue et difficulté , et aussi dépassement de ses limites ...

    4
    Vendredi 14 Septembre 2018 à 08:46

    Il est clair que sur ce chemin, plein de destins se croisent. Et il y a de belles rencontres qui resteront à jamais gravées dans les coeurs. J'apprécie le champ de tournesols et derrière... les montagnes. :-) Bises alpines et belle journée.

    5
    Vendredi 14 Septembre 2018 à 15:07

    Martine, comme je comprends tes impatiences, tes insomnies, la lancinante monotonie de certaines portions de chemin, l'amerture et la tristesse de voir un copèlerin quitter le chemin,  l'amitié qui restera mémorisée par une dédicace sur un bout de carte. Je revis tout cela grâce à toi et c'est ........tellement bon.

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    6
    Vendredi 14 Septembre 2018 à 16:23

    Tes photos sont fort belles. J'aime la lumière du matin.

    Pour tes impatiences dans les jambes, tu me fais penser à mon amie Marie-Laure (ma montagnarde, toujours sur les chemins) elle est comme toi.

    Dis, les brebis me semblent bien maigrelettes non ?

     

    7
    Vendredi 14 Septembre 2018 à 22:43
    Pastellle

    Magnifique, la lumière du matin, émouvante l'histoire de la rencontre perdue... Et de belles photos tout au long. 

    8
    Samedi 15 Septembre 2018 à 10:01

    magnifiques tes photos

    et les couleurs sont éclatantes

    on se croirait sur place

     

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