• Compostelle, 10 août, de Navarrenx à la ferme de Bohotéguia: 19,6 Km

    On m’avait dit qu’après Navarrenx il y aurait moins de maïs. Je ne vois pas trop la différence pour le moment, mais je le sens, ça va venir !!! Tout d’abord, je quitte Navarrenx dont je voulais photographier l’entrée. Pas possible, tout est dans l’ombre, je n’avais pas prévu que le soleil se lève à l’est et cette entrée de la ville regarde vers l’ouest.

     Par contre dans le Gave d’Oloron, les pêcheurs sont déjà à l’œuvre. 

     

     

     

    A la sortie de la ville, un rond-point décoré me fait de l’œil, c’est justement la photo que je n’ai pas pu faire !

     Une heure plus tard, je rattrape une famille de Lyonnais qui chemine Papa, Maman et leurs deux filles de 17 et 12 ans. Cette dernière a une tendinite derrière le genou qui lui fait mal… Sans doute les parents ont-ils un peu abusé des kilomètres que cette jeune fille en pleine croissance ne supporte pas. Ils pensent d’ailleurs s’arrêter plus tôt que prévu. Une dame nous rattrape, j’avais dormi dans le même gîte qu’elle à Géus d’Arzacq et nous décidons de faire le chemin ensemble, du moins jusqu’à mon gîte car eux préfèrent aller plus loin. Les gamines avaient faim, je leur ai donné mes deux dernières pom’potes. Petit souvenir bien vite avalé.

     Je remarque une belle ferme béarnaise munie d’un grenier que je pense être un séchoir à maïs.

     

     Nous arrivons à Charre, frontière avec le Pays Basque. Un paysan nous arrête pour nous signaler qu’un groupe d’une secte de Navarrenx cherche à apprivoiser les randonneurs et qu’ils sont assez dangereux pour des âmes faibles. Ils tiennent un marché de produits bio en ville et parcourent le Chemin à la recherche de proies faciles. Nous ne les avons pas vus, par contre, le soir, une jeune fille, Virginie, québécoise de son état s’est vue alpaguée par ces gens. Elle était en compagnie d’une autre jeune randonneuse. Ils leur ont offert  du maté et des biscuits et ont entamé la discussion. Virginie et sa copine se sont senties devenir bizarre et ont préféré prendre le large, sage résolution. Le soir, en arrivant au gîte, Virginie était pâle et ne se sentait pas comme d’habitude. A-t-elle été droguée ? Ce n’est pas impossible. Cette secte a déjà été chassée de Charre et s’est donc installée à Navarrenx.

     Eglise de Charre.

     Allez, encore un petit effort, plus que… C’est ce que me dit la table de nuit à côté de mon lit.

     

    La ferme de Bohotéguia est un gîte fort sympathique, chambre seule, douches et WC collectifs mais tout cela d’une grande propreté. Le repas pris tous ensemble est animé et les mets délicieux. Que demander de plus ?

     Chacun se présente et dit en deux ou trois mots ce qu’il fait dans la vie. Virginie qui a récupéré tous ses esprits nous dit de son accent québécois prononcé qu’elle voyage à plein temps. C’est la troisième fois qu’elle va à Saint Jacques, a découvert l’Italie et envisage après avoir travaillé un peu où elle peut de partir au Népal puis en Australie. Elle veut étudier la permaculture avant de retourner chez elle. Jeune-fille de 22 ans, elle n’a pas froid aux yeux.

     Voici les 4 questions qui sont presque systématiquement posées à tout pèlerin rencontré :

     

    • Où t’arrêtes-tu ce soir et d’où viens-tu ?

    • Jusqu’où vas-tu ?

    • Où habites-tu dans la vie ?

    • Que fais-tu en général ?…

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 4 Septembre 2016 à 23:11

    Cela doit vraiment être une formidable aventure humaine, merci de la partager avec nous.

    Je t'ai répondu sur mon blog.

    Bises Martine

    2
    Lundi 5 Septembre 2016 à 06:11

    Toujours intéressant à suivre. Pour aujourd'hui, je retiens la photo 2 avec ce pêcheur isolé au milieu du Gave d'Oléron

    3
    Lundi 5 Septembre 2016 à 10:09

    Lors de mon passage au printemps 2008, l'accueil à la ferme Bohotéguia avait été exceptionnel. Depuis 2013, c'est la fille de mon hôtesse qui accueille et à te lire, je vois que la tradition de bien accuillir perdure.

     

      • Lundi 5 Septembre 2016 à 12:54

        La fille des hôtes actuels aide à servir et à entretenir... De mère en fille, alors!

    4
    Lundi 5 Septembre 2016 à 13:45

    et ici coule une rivière ..... très joli Martine.
    Une belle aventure, tu racontes très bien et te suivre est un délice. Bon début de semaine

    5
    Mardi 6 Septembre 2016 à 12:11

    Oh que cette grande rivière me plait :-) un beau bout de chemin bises Martine

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